Poil au nez de Cécile Chartre

Voici un petit roman à lire en ce 31 décembre. Derrière son drôle de titre se cache une histoire d'une très grande sensibilité qui se lit d'une seule traite !

Rouergue, 2012 (nouvelle édition)
21 x 14 cm • 76 pages • 8,50 €
– Dès 13 ans –

Au centre de ce roman, il y a une boîte au contenu mystérieux qu'un père a léguée à son fils peu avant de mourir le 31 décembre 1999 des suites d'une maladie, avec interdiction formelle de l'ouvrir avant le 1er janvier 2010. Depuis dix ans, le jeune Angel attend donc cette date fatidique pour découvrir ce qui se cache dans ce petit carton qu'il a toujours précieusement gardé au fond de l'armoire de sa chambre. C'est pourquoi, en ce jour du 31 décembre 2009, ce jeune garçon de seize ans attend avec fébrilité la nouvelle année. A minuit pétante, il aura enfin rendez-vous avec son père. Alors, même si toute sa bande de copains a débarqué à l'improviste chez lui pour fêter avec leur pote l'arrivée de la nouvelle année, lui, a la tête ailleurs...

Mais que peut bien recéler cette boîte mystérieuse ? A l'instar de son jeune destinataire, le lecteur devra patienter avant de connaître le très beau message qu'a choisi, non sans humour, d'adresser dans ce carton le père d'Angel à son fils tant aimé. Un véritable message de vie que notre attachant héros ne découvrira qu'une fois les douze coups de minuit passés, et nous, lecteurs, seulement dans les toutes dernières pages de ce très beau roman. En attendant nous apprendrons avec émotion à connaître ce jeune personnage toujours très meurtri, malgré les années passées, par la disparition de son père adoré, un père qui lui manque et à qui il n'a jamais cessé de s'adresser par la pensée (et en ce jour du 31 décembre, il communique avec lui plus que jamais), un père admiré auquel il veut absolument ressembler (si ce n'est pas par son humour légendaire dont il n'a pas hérité, ce sera bien par le biais d'autre chose...). Et nous saisirons alors d'autant plus la portée du message contenu dans cette fameuse boîte et comprendrons en même temps le choix adéquat du titre plein d'humour pour ce roman sur le deuil finalement pas si triste que ça !

Marie.