Il faut se rendre à l'évidence, c'est bientôt la rentrée des classes ! A la maison, pour se remettre un peu dans le bain, on lit de belles histoires d'école :

Albin Michel-Jeunesse, août 2013
22 x 28 cm • 56 pages • 13,50 €
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Comme celles de Sophie Carquain, illustrées avec douceur par Christine Davenier, et portées par des petits héros attachants : Daisy la souris qui craint un peu sa première rentrée ; Tim et son doudou Maurice qui rouspète pour aller à l'école ; Rosine Souris et sa maman qui appréhendent la séparation ; la petite fée Virna qui déteste la cantine et qui prend l'amusante décision de la transformer d'un coup de baguette magique ; la grenouillette Lila qui n'aime pas faire la sieste ; enfin, la petite Joséphine qui redoute la récréation... Autant de courtes histoires tendres pour dédramatiser les petites peurs et rassurer les petits lecteurs !

Rien de mieux aussi de rigoler... Avec Rita et Machin ou Kiki, king de la banquise, c'est gagné !

Gallimard-Jeunesse, 2012 (nouvelle édition)
20 x 20 cm • 28 pages • 6 €
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Il faut dire que Rita a une drôle d'idée, qui est celle d'embarquer son chien Machin à l'école, dans son cartable ! Évidemment, le petit fripon délicieusement croqué par Olivier Tallec ne va pas rester bien longtemps caché. Il va même s'amuser à semer la zizanie dans l'école – en classe et jusque dans la cour de récré – bien sûr (c'est ça le plus amusant) sans qu'on ne le voit.. Éclats de rire garantis. Merci, Jean-Philippe Arrou-Vignod !

Seuil Jeunesse, août 2013
16 x 16 cm • 32 pages • 5,90 €
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Et rien de plus « kiffant » que de suivre le phénomène Kiki – le petit « King de la banquise » tout droit sorti de l'imagination du « Roi des papas » alias Vincent Malone – qui s'éclate à l'école lors de sa première journée de classe. Celle-ci décoiffe vraiment ! Un album au format « riquiqui » illustré par Jean-Louis Cornalba pour donner envie aux petits lecteurs de s'y rendre, le sourire aux lèvres.

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Et puis, plus sérieusement... Qui dit rentrée des classes, dit reprise d'un nouveau rythme avec des horaires à respecter pour les petits loups. Mais que se passe-t-il aussi pour leurs parents lorsqu'ils sont sur les bancs de l'école ? Deux albums proposent de répondre à cette question que les petits écoliers pourraient bien se poser :

Sarbacane, août 2013
21,5 x 26,5 cm • 32 pages • 12,90 €

Grâce à une mise en page dynamique, Dis Papa, Dis maman, tu fais quoi quand j'suis pas là ? de Camille Seydoux propose de suivre heure par heure, et en simultané, le quotidien de toute une petite famille. Oui, pendant sa journée d'école (rythmée par les ateliers, la récré, la cantine, la sieste, etc.), un petit garçon de cinq ans nommé Léo et croqué avec délice par Amélie Graux – décidément, j'adore les bouilles de ces petits personnages – va se demander ce que font son papa cuisinier et sa maman « architek ». Lesquels vont lui raconter ce qu'ils font de leur journée. Finalement, à quelques différences près, la même chose que leur adorable petit loup ;) ! Une lecture fort sympathique, et rassurante comme tout, à partager en famille.

Cette lecture m'en a rappelé une autre, celle de l'épatant album de Claire Franek : Rendez-vous à quatre heures et demi qui raconte également ce que font les parents pendant que les enfants sont à l'école. De huit à seize heures trente, cet album suit les activités très variées de douze personnes (un facteur, une caissière, un graphiste, une infirmière, un chauffeur de taxi, un chômeur, etc.) habitant le même quartier de Montreuil. Ils se connaissent (ou pas) et seront amenés (ou non) à se croiser pendant la journée avant de tous se retrouver à la sortie de l'école (primaire) de leurs enfants respectifs. Un album plein de vie qui ravira les plus grands écoliers.

Il y a toutes sortes d'enfants, ceux qui ont des difficultés à quitter le giron maternel et d'autres qui aimeraient bien que leur maman soit un peu moins envahissante. Tout est finalement une question d'âge !

Dans les jupes de maman raconte l'histoire d’un petit garçon qui rêve de passer littéralement sa vie dans les jupes de sa maman adorée. Il s’y sentirait tellement bien ! Il pourrait alors se déplacer partout avec elle, l’accompagner quand elle irait au travail, quand elle lirait le journal ou consulterait son ordinateur, ou encore quand elle sortirait en boîte le soir... Grâce à des languettes, le petit lecteur aura la possibilité d’observer la vie rêvée du garçonnet dans les jupes de sa maman – un habitacle qui s’adapte facilement aux activités de son petit habitant ! Un album rouge comme l’amour d’un enfant pour sa maman signé Carole Fives et illustré avec finesse par Dorothée de Monfreid pour parler de la plus simple des manières de la difficulté pour les petits de prendre son envol, surtout en plein complexe d’œdipe. Un album délicieux à partager, dès 3 ans.

Ma mère est partout raconte cette fois-ci l'histoire attendrissante et amusante d’une maman incapable de lâcher les baskets de son petit garçon, pourtant en âge de se débrouiller tout seul : il a  presque dix ans ! La mère de Joseph est même capable de tout pour rester indéfiniment aux côtés de son Joseph adoré. Son amour incommensurable – et un brin envahissant aussi – lui donne le pouvoir de rapetisser afin de pouvoir se glisser dans le cartable de son fils ou même celui de se transformer en géante pour éviter à ce dernier de se faire « occire » par trois garnements qui cherchaient la bagarre. Mais le fait que sa mère soit partout est pour Joseph comme un mauvais rêve – ou même un cauchemar : oui, finalement, il aimerait bien que sa chère maman lâche un peu du leste pour tout simplement le laisser grandir ! Une jolie histoire, très bien vue, signée Nathalie Kuperman, illustrée avec charme et gaieté par Aurélie Guillerey (décidément, j'adore cette artiste) qui trouvera un écho chez les jeunes lecteurs (dès 8 ans)... mais aussi leur chère maman ! Exquis.

Sur le même sujet (inépuisable) des mamans trop envahissantes ou trop infantilisantes, il y a également Arsène veut grandir de Séverine Vidal, une bande dessinée pleine d'humour et de justesse, mettant en scène sous le joli trait de crayon de Lionel Larchevêque, un petit garçon, Arsène, âgé de 7 ans 3/4, qui aimerait lui-aussi que sa maman ne le traite plus comme un bébé ! Fous rires garantis, toutes générations confondues. Dès 7 ans.

En 1957, dans l'Arkansas, Molly, 15 ans, s'apprête à intégrer le prestigieux Lycée central de Little Rock, un établissement jusque-là réservé aux Blancs. Molly, elle, est Noire. Elle fait partie des neufs adolescents que l'établissement a accepté d'accueillir dans ses murs, bon gré mal gré, après la décision trois ans plus tôt de la Cour Suprême des Etats-Unis rendant inconstitutionnelle la ségrégation raciale dans les écoles publiques. Cette tentative d'intégration scolaire, dans cet État du Sud où le racisme et les préjugés prévalent largement, va inévitablement susciter un violent rejet et un effroyable déferlement de haine...

Casterman, 2013
14,5 x 22 cm • 218 pages • 12 €
A partir de 12 ans

Par la fiction, Annelise Heurtier nous fait revivre d’une façon saisissante une page marquante de l’histoire de la lutte pour les droits civiques des Afro-Américains. Car les « neuf de Little Rock » évoqués dans son roman ont réellement existés. Ces jeunes plein d’espoir ont tenté par leur courage de faire évoluer les mentalités au péril de leur vie dans un pays alors profondément ségrégationniste.

Dans son histoire, forte et universelle, l’auteur propose judicieusement à ses lecteurs une double vision des événements de 1957 à travers le point de vue de deux de ses personnages de fiction à l'aube de leur « Sweet Sixteen » : celui de Molly Costello – inspiré de celui de Melba Pattillo – qui va être confronté de plein fouet au racisme et à la violence mais, qui, malgré les humiliations et les insultes, continuera son année scolaire au sein du lycée ; et celui de Grace Anderson, jeune fille Blanche qui va progressivement prendre conscience de la gravité de la situation et rejeter les convictions révoltantes de son milieu d’origine, quitte à se mettre elle-même en danger.

Un roman nécessaire qui n’édulcore en rien la réalité des événements de cette année scolaire exceptionnelle de 1957, porté par des personnages adolescents très attachants, campés avec beaucoup de crédibilité, qui écrivent avec courage une page de leur Histoire. A lire impérativement !

Annelise Heurtier présente son roman et l'histoire des « neuf de Little Rock »
sur son blog http://histoiresdelison.blogspot.fr
et donne la possiblité de lire les premières pages de Sweet Sixteen [+] !

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Ces jeunes « héros » courageux de Little Rock font écho par leur volontarisme à l'acte de bravoure de Rosa Parks qui marqua l'histoire lorsqu'elle dit NON à la ségrégation en refusant de céder sa place dans un bus à un Blanc, le 1er décembre 1955. Le mouvement pour les droits civiques des Noirs aux États-Unis était lancé, rien ne pourrait l'arrêter... Pour découvrir cette histoire de résistance, je vous recommande le MAGNIFIQUE album de Fabrizio Silei, illustré avec force par Maurizio A. C. Quarello : Le Bus de Rosa, traduit de l’italien par Didier Zanon et Emmanuelle Beulque. Un album essentiel à offrir en complément de Sweet Sixteen !

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Et pour répondre à la question d'Annelise Heurtier concluant le sympathique message qu'elle adresse à ses lecteurs en fin d'ouvrage : « Prêt à recommencer ? » Oui, je suis prête à me replonger dans une autre de ses histoires. Et sans tarder ! Je vais illico presto lire un roman qui m’avait échappé, Le Carnet rouge [+] paru en 2012 chez Casterman, qui raconte apparemment la quête des origines chez une adolescente métisse : « Maria a seize ans et vit avec sa mère dans la banlieue de Lille. Elle sait qu'elle a du sang népalais mais n'en connaît pas plus sur ses origines, jusqu'à ce qu'elle découvre un mystérieux carnet rouge... »

Casterman, 2012
22 x 15 cm • 120 pages • 12 €

Sarbacane, avril 2013

Enorme coup de cœur pour cet album au style délicieusement vintage, signé Davide Cali et illustré par Alexandra Huard ! Promis, je vous en reparle après nos deux jours de repos AB-SO-LU, allez, on y croit ;) ! En attendant, découvrez quelques extraits sur le blog de l'illustratrice : http://alexandrahuard.blogspot.fr

L'excellent album de souvenirs de Claudine Desmarteau, Mes années 70, paru en 2008 chez Panama, et rapidement épuisé, sera à nouveau disponible, dès le 7 septembre 2011, chez les éditions Sarbacane.

Voir ma présentation de cet album
qui nous replonge avec beaucoup d'humour
dans les fameuses années « Baba cool »

Et cerise sur le gâteau, cette nouvelle édition sera accompagnée d'un poster collector (48 x 64 cm) !